lundi 11 mars 2013

Comics et chemins de la puissance américaine

Planche de timbres publiés en 2006


Les Comics apparaissent dans les années 30 (juste après le krach de Wall Street) et se diffusent en feuilletons dans les publications mensuelles bon marché destinées aux adolescents et adultes. Les histoires vécues par ces héros se déroulent dans un monde proche de celui des lecteurs : mégalopoles, mondes industriel et scientifique où le capitalisme triomphant conduit les individus à toutes les extrémités. Les super-héros combattent le mal rétablisant l’ordre, la liberté par la force.
L’identité des Super-héros
Captain America se drape des couleurs américaines comme Wonder Woman (le rouge, le bleu, le jaune étaient les plus simples à publier jusque dans les années 60). Les identités de ces surhommes évoluent parallèlement aux problématiques des Etats-Unis. Captain America incarne la seconde génération des émigrants écossais, pauvres mais droits qui débarquèrent pour un « monde meilleur », tandis que Peter Parker alias Spiderman, élevé par sa tante et son oncle, serait le fils d’espions américains morts en service.
Leurs ennemis ou « super-vilains » incarnent le mal : pendant la Seconde Guerre mondiale le nazisme, dès la fin des années 40 les communistes, depuis les années 2000 le terrorisme international.
Evolution des comics book
Les Comics (ou funnies, c’est-à-dire dessins humoristiques) apparaissent à la fin du XIXe s, publiés alors en bandes (strips) au bas des magazines qu’ils illustrent. Ce n’est qu’après 1929 que le genre se singularise avec Tarzan et Buck Rogers, puis en 1938 avec Superman. Face au succès, National (éditeur des Comics) rachète All America en 1944 et ses autres concurrents concentrant rapidement les éditions du genre en un unique groupe D.C (Detective Comics).
Couverture datée de 1943

Des thèmes choisis dans le vécu des lecteurs
Les luttes évoluent selon les époques et les crises. La course aux armements ou les dangers d’une science sans limites ponctuent les feuilletons des années de Guerre froide. Le succès de ces publications va de pair avec la méfiance du Sénat ou des milieux politiques. Les Comics servent même aux caricaturistes du système américain. Le cinéma s’empare des histoires surtout à partir des années 70. Et D.C adapte en album ses publications dès lors abandonnant en partie le format mensuel d’une vingtaine de pages.
En lien, vous pourrez lire un article paru en 2011 n’hésitant pas à relier la fin de Peter Parker à l’arrivée de B. Obama dans les pages culture d’un quotidien gratuit.
Document ci-contre: extraits d'un "one shot" de 5 pages publié en 2009 pour l'investiture d'Obama (scénario de Zeb Wells et dessins de Todd Nauck).