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Planche de timbres publiés en 2006 |
Les Comics apparaissent dans les années 30 (juste après le krach de Wall
Street) et se diffusent en feuilletons dans les publications mensuelles bon
marché destinées aux adolescents et adultes. Les histoires vécues par ces héros
se déroulent dans un monde proche de celui des lecteurs : mégalopoles,
mondes industriel et scientifique où le capitalisme triomphant conduit les
individus à toutes les extrémités. Les super-héros combattent le mal rétablisant l’ordre, la liberté par la force.
L’identité des Super-héros
Captain
America se drape des couleurs américaines comme Wonder Woman (le rouge, le bleu, le jaune étaient les plus simples à publier jusque dans les années 60). Les
identités de ces surhommes évoluent parallèlement aux problématiques des
Etats-Unis. Captain America incarne la seconde génération des émigrants
écossais, pauvres mais droits qui débarquèrent pour un « monde meilleur »,
tandis que Peter Parker alias Spiderman, élevé par sa tante et son oncle,
serait le fils d’espions américains morts en service.
Leurs
ennemis ou « super-vilains » incarnent le mal : pendant la
Seconde Guerre mondiale le nazisme, dès la fin des années 40 les communistes,
depuis les années 2000 le terrorisme international.
Evolution des comics book
Les Comics
(ou funnies, c’est-à-dire dessins humoristiques) apparaissent à la fin du XIXe
s, publiés alors en bandes (strips) au bas des magazines qu’ils illustrent. Ce
n’est qu’après 1929 que le genre se singularise avec Tarzan et Buck Rogers,
puis en 1938 avec Superman. Face au succès, National (éditeur des Comics) rachète
All America en 1944 et ses autres concurrents concentrant rapidement les éditions
du genre en un unique groupe D.C (Detective Comics).
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Couverture datée de 1943 |
Des thèmes choisis dans le vécu des
lecteurs
Les luttes
évoluent selon les époques et les crises. La course aux armements ou les
dangers d’une science sans limites ponctuent les feuilletons des années de
Guerre froide. Le succès de ces publications va de pair avec la méfiance du
Sénat ou des milieux politiques. Les Comics servent même aux caricaturistes du
système américain. Le cinéma s’empare des histoires surtout à partir des années
70. Et D.C adapte en album ses publications dès lors abandonnant en partie le
format mensuel d’une vingtaine de pages.
En lien,
vous pourrez lire un article paru en 2011 n’hésitant pas à relier la fin de
Peter Parker à l’arrivée de B. Obama dans les pages culture d’un quotidien
gratuit.
Document ci-contre: extraits d'un "one shot" de 5 pages publié en 2009 pour l'investiture d'Obama (scénario de Zeb Wells et dessins de Todd Nauck).