Cette année, les cérémonies du 11 novembre 2010 à Paris souhaitent souligner deux évènements attachés au 11 novembre 1918:
- le choix du soldat inconnu qui sera déposé en 1920 sous l'arc de triomphe à Paris, signe de l'atrocité de la guerre
et
- le mouvement de Résistance du 11 novembre 1940 (voir précédent billet).
Comment expliquer cette "héroïsation" de la mémoire ?
Quel rôle jouent les lieux de mémoire ?
La mémoire officielle est celle qui est encadrée par la vie politique, par des choix politiques. Ici, celle de commémorer parallèlement les 11 novembre 1920 et 1940.
La mémoire collective se construit autour des récits des témoins et acteurs puis se transmet, se reconstruit.
La mémoire nationale caractérise l'union de la nation autour d'un évènement officialisé par une date fixée et célébrée.
L'exemple du soldat inconnu sous l'arc de Triomphe est une histoire relevant de ces mémoires.
En cliquant sur le titre du billet, vous pourrez accéder à un document relatant le choix difficile du soldat.
Bertrand Tavernier a repris cette quête dans son film, La vie et rien d'autre, pour illustrer les désillusions, les pertes de repères liées au traumatisme de la guerre. (étude réalisée en classe)
vidéo Jean Tulard présentant le film de Bertrand Tavernier, La vie et rien d'autre dans lequel le choix d'un soldat inconnu pour un officier chargé d'identifier les corps après le conflit entre en totale contradiction avec sa mission auprès des soldats tombés au feu et aux familles endeuillées !
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