"Ceci est l'histoire de l'industrie, de l'entreprise individuelle, de l'humanité à la conquête du bonheur."
Dans l'extrait joint à ce post, C. Chaplin s'exprime sans voile, ni nuance.
Pour lui, les machines menacent la liberté de l'homme. Elles lui dévorent sa liberté, le réduisant à un simple élément du système industriel et productif. Les gestes sont mécaniques dans ce monde de fer, froid et inhospitalier, ne laissant aucune place à l'inattendu.Les films sonores existent depuis 1927 aux Etats-Unis, mais Chaplin choisit d'en limiter le champ, mettant en scène cette innovation technique. Ainsi, ce film muet, pour les ouvriers, n'en demeure pas moins sonore pour les machines que la musique, rythmée et répétitive rend audible. Le patron, seul personnage qui se fait entendre, donne ses ordres, contrôle en toute puissance machines et ouvriers, à distance. Il vit dans un autre monde, celui des bureaux confortables loin des ateliers où règnent bruit et cadences effrénées.
L'expressionniste allemand, Fritz Lang avait déjà abordé le thème des dangers d'un monde trop mécanisé et industriel dans Métropolis en 1926. L'exposition à la Cinémathèque en 2011-2012 reste consultable en ligne : le robot de Métropolis, le cinéma expressionniste allemand.
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