vendredi 9 décembre 2011

Raymond Aubrac


Dans l'attente de la visite de Raymond Aubrac au mois de janvier, je vous propose de découvrir cette figure majeure de la Résistance à travers quelques sites.
Raymond Samuel est né en juillet 1914 à Vesoul en Haute-Saône, le choix patronymique d'Aubrac n'intervient qu'après la Libération.
Peu après avoir brillamment réussi ses études d'ingénieur civil (1937), il sert l'armée française lors de son entrée en guerre comme officier sur la Ligne Maginot. Sa rencontre avec Lucie date de cette période, de la "Drôle de guerre". Les deux jeunes gens se marient en décembre 1939. Lorsque la France est envahie en mai 1940, Raymond, fait prisonnier en juin 1940, parvient à s'échapper, aidé par Lucie, tous deux gagnent Lyon, en zone libre, pour s'y installer.
Son entrée en Résistance débute. Tout en étant employé dans une entreprise de Travaux publics, Raymond co-fonde le mouvement Libération Sud, organise un secteur paramilitaire. Les opérations se multiplient, il devient fondamental dans la région. En novembre 1942, après le débarquement en Afrique du Nord, le sud de la France perd son statut particulier de territoire "libre". Arrêté par la police de Vichy le 15 mars 1943, Raymond et ses compagnons sont libérés grâce à l'habileté de Lucie qui fait pression avec le reste du réseau.
Le 20 juin 1943, Raymond Aubrac rencontre Jean Moulin qui lui propose de devenir inspecteur de l'Armée secrète pour la zone Nord. Le lendemain, le 21 juin, tous deux sont arrêtés. Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon, les interroge sous la torture. Seul Raymond en sortira vivant, une fois de plus aidé par sa femme. Les semaines suivantes sont celles de l'errance, se cachant pour échapper aux recherches, attendant qu'un avion puisse les conduire à Londres (en février 1944).
Envoyé à Alger pour préparer le débarquement, le général de Gaulle lui confie la fonction de "commissaire général de la République pour la Provence". Suivant les opérations alliées en Provence le 15 août, Raymond Aubrac se charge dès le 18 non seulement de réorganiser l'administration des territoires repris mais rendre à Marseille sa fonction de port français. Son action auprès des travailleurs indochinois (venus en renfort des ouvriers) lui vaudra non seulement les remerciements mais surtout l'amitié d'Ho-Chi-Minh dès 1946.
Raymond Aubrac poursuit le combat après la guerre : sa vie est celle d'un homme engagé dans la lutte pour la liberté auprès des plus grandes instances telles que l'ONU (la FAO)...
La photo utilisée provient du site du musée Jean Moulin de la ville de Paris
© Collection Aubrac, Mémorial Leclerc / Musée Jean Moulin Ville de Paris