mercredi 24 novembre 2010

Platon et la musique


Si vous souhaitez vous lancer dans une lecture différente de Platon, en suivant les travaux de Jay Kennedy de l'université de Manchester, vous découvrirez alors comment le philosophe aurait également évoqué, dans ses écrits, des principes musicaux.
En effet, nous n'avons pas toutes les clés de lecture des siècles passés. C'est ainsi qu'il nous faut souvent revenir sur des certitudes passées et corriger nos approches. Jay Kennedy relance ainsi les hellénistes à revisiter leurs connaissances. Sa théorie est résumée ainsi sur le site mis en lien:
Platon s'était déjà interrogé sur la nature des sons (1).
Il se serait servi des lignes pour tenir une sorte de comptabilité musicale. Il aurait introduit des symboles dans son oeuvre. Ainsi, il aurait évoqué par les concepts positifs, les notes considérées comme harmonieuses (3e, 4e, 6e, 8e et 9e ) et par les concepts négatifs les notes qui ne le sont pas (les 5e, 7e, 10e et 11e).
Les spécialistes rejettent encore ces "découvertes", demeurant sceptiques.
Pour les courageux, j'ai mis en lien avec le titre, l'article en anglais de l'université de Manchester.
(1)
« Se promenant devant la boutique d'un forgeron, il fut frappé par le fait que les garçons de la forge, frappant sur la même enclume, en tiraient des sons très différents. Comparant la seule caractéristique qui différaient parmi les marteaux, à savoir combien ils pesaient, le philosophe fit la découverte qui lia à jamais la musique (ou plutôt le phénomène sonore) à la science des nombres: les intervalles musicaux étaient en correspondance avec la masse des marteaux. Par exemple, en frappant l'enclume avec un premier marteau, et un autre deux fois plus lourd, on obtenait une octave. Si on frappait avec un marteau de 8 livres, et un autre de 12 livres (rapport 3/2) on obtenait une quinte etc...»

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