mardi 26 janvier 2016

Etats généraux de la presse 2008-2009

En octobre 2008, le président N. Sarkozy lance les états généraux de la presse écrite, en crise. Cette réunion rassemble près de 150 professionnels dont des groupes de presse mais également les nouveaux médias de format numérique payant comme Mediapart. Ce dernier quitte les EG, faute de débat avec les grands groupes, source : Wikipedia, suivi par des syndicats refusant de revenir sur des libertés accordées après la Libération en 1945.
Ces états-généraux étaient annoncés comme un temps privilégié de réflexion pour trouver des réponses dans un temps de transformation de la profession. Le livre vert publié (en lien au bas de ce post), énonce 90 propositions. La presse s'est divisée. Aujourd'hui, les quotidiens nationaux, régionaux mais aussi les magazines (qui semblaient alors en 2009 à l'écart de la crise) peinent à sortir des difficultés pointées par les professionnels.
Son introduction rappelle que la démocratie ne peut faire l'économie d'une presse de qualité, inscrite dans la liberté d'expression. Rappelant entre autre que "La presse est bien l'un des fondements de la démocratie moderne d'opinion, ce quatrième pouvoir, expression tellement française, puisque née dans le journal du Club des Cordeliers, La Bouche de fer : "Le pouvoir de surveillance et d'opinion, qui est le quatrième pouvoir censorial dont on ne parle point, appartient à tous les individus. C'est le pouvoir qui constitue la souveraineté nationale." Ou encore, comme l'écrivait Jean-Jacques Brissot, fondateur du Patriote en 1789 : "Une gazette libre est une sentinelle qui veille sans cesse pour la société."
  • Crise de l'offre, crise de confiance : L'introduction précise que la presse écrite de qualité résulte d'analyses réalisées par des journalistes qualifiés appliquant toute la distance critique nécessaire pour produire des articles de fond. Or les lecteurs ne semblent plus sensibles aux formats proposés. Séduits par Internet et les numéros gratuits, ils demeurent toutefois réduits à se contenter d'articles peu nourris. C'est donc une crise de confiance entre lecteur et journaliste, rappelant que le succès d'un titre lui confère l'autonomie financière, loin des publicitaires et des subventions.
  • Premier pilier : surmonter la crise de 2009 évoquée dans l'introduction (voir plus haut)
  •  Second pilier : vaincre les handicaps français de la fabrication en pleine évolution, à la distribution qui doit s'adapter aux nouveaux besoins des lecteurs
  •  Troisième pilier : réinventer la presse à l'heure du numérique, droits d'auteur et cadres de la profession
  •  Quatrième pilier : défendre les valeurs et les métiers du journalisme en modernisant la formation et en portant la réflexion sur l'élaboration d'un projet déontologique de la profession
  •  Cinquième pilier : conquérir de nouveaux publics en priorité les jeunes
Livre vert sur le site du gouvernement

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